Sur une butte de la pente est du djebel Alia, 50 m au-dessous du sommet de djebel Alia l’important établissement construit sur trois terrassements et pourvu de six contrepoids, deux blocs d’ancrage et deux linteaux d’ancrage conserve aussi nombreux orthostates de ses murs périmetraux et intérieurs et de son enceinte de blocs gros irréguliers (maceria) sur les pentes escarpées. La structure carrée sur le terrassement supérieur semble comprendre des pièces autour d’une cour centrale. Deux contrepoids ont été réutilisés en position verticale, un contigu à la cour, un comme angle extérieursud-est. Ce dernier est d’un type rare: au lieu du canal dans sa face supérieure il est pourvu de deux encoches à queue d’aronde; elles sont de dimensions majeures de celles proposées dans les suivantes typologies: Brun 1986, p. 121, type 30; Ben Baaziz 1985, 2000: type D; Mattingly, Hitchner 1993: type 2a; Hobson 2015: 64-66. Le seule autre exemple se trouve peut-être non casuellement dans la même zone du djebel Alia (site 773). Une fouille clandestine a été pratiquée autour des deux contrepoids verticaux. Une fouille clandestine dans l’angle nord-est a mis au jour deux linteaux d’ancrage, un contrepoids, et un bas relief représentant une personnification féminine, dont le coté de retro a été réutilisé pour creuser une rigole droite, probablement destinée à une prolonge de la maie. Aussi un des deux linteaux d’ancrage a été créé en utilisant un bloc bossé déjà utilisé comme orthostate. Les deux spoliautilisés dans un pressoir indiquent une continuité de production arboricole de l’établissement, même après la reconstruction tardive de l’entière structure. Malheureusement la fouille clandestine empêche de comprendre la composition de ce pressoir et la présence de deux autres pressoirs antérieurs ou contemporains.

Le terrassement médiane comprend un mur périmétral nord, ma ne permet pas d’identifier une fonction précise. Le terrassement inférieur défiguré par une fouille grande qui a mis au jour deux contrepoids qui semblentin situ, même si le contrepoids sud a été renversé de 90° dans le trou clandestin.Àbrève distance du contrepoids renversé on note le parement d’opus vittatumdu mur de fond dutorcularium. Un trou plus petit dans l’angle sud-est du terrassement a dévoilé un pavement de tuileau et un bloc d’ancrage qui était englobé dans le mur nord-sud coté montagne et qui appartenait autorculariumde deux ou trois presses. Un contrepoids réutilisé comme orthostate au sud des deux contrepoids horizontaux démontre aussi ici la continuité de la production.Àl’ouest ??? dutorculariuminférieur émerge une structure similaire à celle du terrassement supérieur.

Dans la zone inférieure à l’est de l’établissement sont déposés un mortier cassé et une console.

Auprès de la source en bas sont déplacés un bloc bossé, un fragment d’un bassin à l’orifice au niveau du bas fond et un autre fragment du cippe funéraire à sommet arrondi.

D•M•S

[..]NIA

[.]ART•A•P•V•A

[..]XI•H•S•E

D(is)•M(anibus)•s(acrum)

[An]nia

[M]arta•p(ia)•v(ixit)•a(nnis)

[..]XI•h(ic)•s(ita)•e(st)

Le gentilice Annius est fréquent en Italie et en Afrique surtout dans la Cirtéenne:¹⁶Thugga compte quatre membres, dont deux femmes: Annia Extricata et Annia Fortunata, fille de Iucundus (MAD 71 et 72). Leur cognomina sont ‘traduits’ à partir d’anthroponyms africains.

Extricata correspond au puniqueb’lšlk‘Ba’al a protégé’ ou ‘Ba’al a libéré‘ (Halff 1963-64, 102);

Fortunata correspond au théophore punique ŠMNSLH ‘Echmun a vigilé sur la naissance’ ou au libyque GDJ, Gadaios, lié au punique GD ‘Fortune’ (Halff 1963-64, 77, 91, Lassère 1997, 453, Camps 2002-3, 228).

Marta est uncognomenfréquent en Italie: 21 dont 5libertae; 9 en Afrique. Martha 26 en Italie, (dont 16libertae), 3 en Mauretania Caesariensis, 2 en Proconsularis, 3 en Hispania (touteslibertae), 2 en Narbonensis.